Christine Papillon, Nadja et Antoine Pallavicini, pour la première fois dans notre ville à l’espace culturel communal U Spaziu Pasquale Paoli. Dessin, sculpture et peinture trois univers pour une très belle unité. Une exposition pleine de charme et de finesse à découvrir jusqu’au 28 septembre.
NADJA
NADJA est sculptrice et peintre de tendance diversifiée. Elle est aussi enseignante en lettres. Et dévoreuse de peinture, avide de sculpture, chercheuse et voyageuse.
L’artiste s’est d’abord orientée vers la littérature, puis elle a ensuite étudié à l’école des Beaux-Arts de Rouen. Elle a pour objectif de continuer à apprendre et d’acquérir de nouveaux savoirs. Sa vocation d’artiste a toujours existé. Enfant, elle s’enfermait dans sa chambre et se mettait à peindre.
Nadja est artiste car « c’est une respiration, un moteur, une racine ancrée profondément dans l’enfance ».
Selon elle, le rôle de l’artiste est d’éclairer celui qui regarde sur ce qui l’entoure. Nadja définit son style comme poétique et contemporain. Sa démarche artistique est une recherche permanente et mouvante dont le but est de donner lieu à un message esthétique.
L’artiste utilise plusieurs techniques, par exemple les résines pour les laques, les pigments pour l’intensité des couleurs, la feuille d’or pour son éclat inimitable, le bronze pour sa pérennité et l’argile pour sa délicatesse et sa sensualité.
NADJA a été inspirée par plusieurs peintres comme Chagall et Magritte, mais aussi par des photographes.
Elle aime travailler à partir de formats très allongés, petits comme grands, souvent dans leur hauteur. Elle s’identifie au symbolisme.
Ses thèmes de prédilection sont la résilience, les racines, la rencontre d’âmes, les liens, la perte et ce qui tatoue l’âme au fil de nos existences.
Elle vit et travaille à Porticcio, près d’Ajaccio.
Christine PAPILLON
Pour Christine PAPILLON une sculpture est une rencontre… Rencontre entre la terre, des mains, un jeu libre de formes et de matières qui vont aboutir à la réalisation d’une idée, d’un rêve.
Elle a participé à des ateliers de dessin et de sculpture avant de découvrir le travail de la terre et la création de pièces uniques en grès.
Son sujet de prédilection est la femme : volupté des formes, sensualité, force. Femmes déesses, muses, sirènes… Elle se situe dans une démarche non pas figurative mais plutôt sensitive.
Pour l’artiste, la matière est primordiale.. La terre impose sa force, sa douceur, sa fragilité. “Elle est la matière grise, l’argile de mes pensées”.
Cependant, au terme de la création, les sculptures échappent à celle qui les crée.
“Je me suis enrichie au fil des ans, de mes nombreux voyages, de mes rencontres avec mes amis peintres, plasticiens, sculpteurs, mais aussi dans l’atelier de Mariko. C’est grâce à elle que j’ai réalisé à quel point la terre était importante pour moi. Mais je suis aussi curieuse de découvrir d’autres techniques ; la pierre, le bois, je teste et enrichis chaque jour mes découvertes…”
“J’aime qu’une sculpture me transporte ailleurs et qu’elle entraîne celui qui la regarde dans sa musique intérieure”.
Christine PAPILLON vit et travaille à Ajaccio, la ville où elle a grandi.
Antoine PALLAVICINI
A la recherche de son identité et pourtant visionnaire, comme le furent les Sambucucciu d’Alandu ou les Paoli de Morosaglia, Antoine Pallavicini, avec des yeux perçants d’avenir et d’intemporalité, peint la beauté éternelle des femmes et sculpte avec une précision rare d’orfèvre les courbes de la vie ou les émotions des corps et son contraire.
Imprégné du parfum envoûtant d’une Corse souveraine, il est habité de la force et de la puissance de son pays tout en fuyant toute relation de soumission.
C’est un artiste dionysiaque inspiré par les muses de la musique et de la danse mais si son art est dionysiaque par ses origines, il est apollinien dès qu’il se métamorphose en sculpture, dessin, peinture…
De l’art de la photographie, Antoine Pallavicini a gardé, à l’exemple de Delacroix, un œil perçant, sûr, à l’affût de la forme. Néanmoins il est homme à saisir la forme et l’esprit de la forme, ce qui fait toute la différence entre reproduction et métamorphose…
Le bois vibre et devient instrument de musique au corps et à la sensualité féminine. Le bois se creuse et se tend pour que surgisse la cambrure d’une pointe de danseuse. Antoine Pallavicini transforme le bois en instant de grâce…