Le jeudi 11 août à 17 heures, levez les yeux au ciel ; la Patrouille de France va effectuer un survol de la commune !!! Voltige aérienne et acrobaties garanties !
Un peu d’histoire :
La première boucle est réalisée par Adolphe Pégoud à bord de son Blériot XI au mois de septembre 1913. Elle préfigurait l’art de l’acrobatie aérienne. Mais ce sont les pilotes, initiés à l’art d’évoluer dans la troisième dimension à partir de la première guerre mondiale, qui donneront naissance au vol en patrouille !
Cinq avions ont jalonné l’histoire de la Patrouille de France. Composante matérielle de l’indissociable triptyque pilote-mécanicien-avion, ils ont très largement contribué au rayonnement de l’armée de l’air dans le monde.
Après les essais de Pégoud, Domenjoz et Perreyon, en novembre 1913, à Buc (78), à bord de Blériot XI, la première patrouille recensée est la patrouille d’Etampes. Elle comprend trois Morane Saulnier MS-230. Elle est créée en 1931 par un groupe de moniteurs de l’Ecole de Perfectionnement au Pilotage, sous les ordres du capitaine Amouroux. Le fruit de leur travail est récompensé par leur participation aux meetings nationaux et internationaux. Dès 1934, une autre formation se constitue sous les ordres du commandant Weiser, à Dijon. La particularité de la patrouille « Weiser », ou « Cirque Weiser », est de voler les avions attachés entre eux par des cordes. Équipée de Morane 225 et de Spad 510, elle mettra en oeuvre jusqu’à 18 appareils.
La patrouille d’Etampes rejoindra la base de Salon de Provence en 1937 sous la dénomination de « Patrouille de l’Ecole de l’air ».
Après la Deuxième Guerre mondiale, le capitaine Perrier, vétéran de la Patrouille d’Etampes, forme la « Patrouille de Tours » composée de 12 Stampe SV4C, en 1946. Cette dernière retourne à Etampes en 1947 et se voit confier le nom « d’Escadrille de Présentation de l’armée de l’air » par le ministère de l’Air.
Depuis lors, les patrouilles acrobatiques font florès avec la création d’une patrouille de Vampire par la 2e escadre de chasse de Dijon, en 1950, imitée par la 4e escadre de Friedrichshafen (Allemagne) en 1951.
La 3e escadre, quant à elle, crée une patrouille de 4 F-84 G « Thunderjet » à Reims en 1952.
De toutes ces patrouilles, c’est la 3e escadre du commandant Delachenal qui aura l’honneur d’être baptisée du nom de « Patrouille de France ». Ce patronyme est attribué à Jacques Noetinger, commentateur du meeting d’Alger le 17 mai 1953, lequel clama devant le public « Mesdames, messieurs, la Patrouille de France vous salue ! ».
Ces quatre pilotes seront félicités par M. René Pleven, ministre de la Défense nationale et des forces armées, à l’issue de leur démonstration au meeting du Bourget.
La Patrouille de France est confiée successivement à la 2e escadre de Dijon sur Ouragan, premier avion de chasse français en 1954, puis à la 12e escadre de Cambrai en 1955 et 1956 sur Ouragan et Mystère IVA, à la 4e escadre de Bremgarten (Allemagne) en 1956 sur Ouragan, à la 2e escadre de Dijon de 1957 à 1961 sur Mystère IVA et, enfin, à la 7e escadre de Nancy en 1962 et 1963, toujours sur Mystère IVA.
Il faut rendre hommage à ces pionniers de la voltige aérienne qui ont perpétué les traditions de la Patrouille de France. Ils se sont entraînés à voler en patrouille au sein de leurs escadres respectives afin de répondre à la mission de représentation qui leur incombait, souvent en dehors de leurs heures de travail. Le fruit de leur entraînement a favorisé la connaissance de l’aéronautique française en France et à l’étranger.
La Patrouille de France reçoit de nouvelles directives à partir de 1959. Désormais, la mission de la 2e escadre de Dijon, dotée de 12 Mystère IVA, est presque exclusivement dévolue à l’entraînement de la Patrouille de France.
A la demande du général de Gaulle, Président de la République, la Patrouille de France l’accompagnera lors d’une grande tournée dans les territoires de l’ex-Afrique Occidentale Française, en décembre 1959. La Patrouille visitera le Sénégal, le Mali, ainsi que le Niger.
Les meetings aériens en saison estivale :
Les démonstrations aériennes sont faites pour être vues et exposées au plus grand nombre. Conçue en deux temps, cette création artistique offre 20 minutes d’émerveillement au public.
La première partie, conduite à la voix exclusive du leader, s’intitule le « ruban » symbolisée par les fumigènes des huit Alphajet, des biréacteurs qui équipent la Patrouille de France depuis 1981. Cette phase permet d’admirer de belles figures lentes en différentes formations telles que Canard, Flèche, Croisillon… La «synchronisation» est le second temps fort de la démonstration. Les évolutions, en groupe de 2, 4 ou 6 avions deviennent alors plus dynamiques et percutantes.
La mise en place du ruban et de la synchronisation repose sur un entraînement intensif en période hivernale. Le vol en patrouille serrée à 8 avions requiert une expertise avérée, les pilotes évoluant à des vitesses oscillant entre 300 et 800 km/h, à des distances comprises entre 3 et 4 mètres.
La base aérienne 701 « Général Pineau » de Salon-de-Provence accueille la Patrouille de France. Cette unité côtoie l’École de l’Air au sein de cette base provençale où tous les officiers de l’armée de l’air, quelle que soit leur spécialité, sont formés.
Les formations académiques sont sanctionnées par des diplômes universitaires allant de la licence au master, le diplôme de l’Institut d’études politiques d’Aix en Provence ou encore par le diplôme d’ingénieur de l’École de l’air reconnu par la commission des titres de l’ingénieur.
Pour de plus amples informations : http://ecole-air.fr – http://air-touteunearmee.fr
Pour en savoir plus : http://www.patrouilledefrance.fr/
La Patrouille de France parraine l’association CEKEDUBONHEUR afin d’améliorer la qualité de vie des enfants hospitalisés. Chaque année plus de 8 550 enfants et adolescents sont concernés. Pour plus d’information consulter le site www.cekedubonheur.fr